Fraîchement embauchés, la plupart des personnes ressentent le besoin d’investir dans un bien immobilier pour assurer leur avenir et pour s’épargner le versement d’un loyer à un propriétaire. Pour pouvoir acheter une maison ou un appartement, il va falloir se tourner vers la banque pour obtenir un prêt immobilier qu’il faudra rembourser petit à petit pendant plusieurs années. Voici tout ce que la banque va vérifier pour vous accorder, ou non, un prêt immobilier.
Le reste à vivre et le taux d’endettement
La banque va principalement s’intéresser aux revenus qui rentrent dans le foyer qui souhaite emprunter. Elle demandera alors les 3 derniers bulletins de salaire, les derniers relevés de comptes, la preuve des allocations perçues, etc. Le contrat de travail peut également être ajouté au dossier pour prouver que le demandeur a une situation professionnelle stable. Évidemment, il sera plus difficile d’emprunter pour une personne embauchée en CDI plutôt que pour un entrepreneur qui débute ou pour un intérimaire. De même, il est préférable d’être en couple avec une personne qui travaille également pour que la capacité d’emprunt et la confiance de la banque augmentent.
Grâce à tous ces documents, le banquier va pouvoir avoir un aperçu des mouvements bancaires pour calculer le taux d’endettement. En principe, une personne ne peut pas emprunter plus de 33 % de ses revenus. Ainsi, si le demandeur gagne 1 500€ net par mois, sa mensualité maximale ne peut être que de 495€.
Le banquier va aussi s’assurer que le demandeur a encore suffisamment d’argent pour vivre après le prélèvement des mensualités. Il demandera alors le montant des différentes charges : les dettes en cours, le téléphone, l’électricité, les pensions alimentaires, etc.
Les personnes qui composent le foyer
La composition du foyer entre en jeu dans l’attribution d’un prêt immobilier. Prêter à un couple dont une seule personne travaille est un risque pour la banque : elle peut perdre son emploi et ne plus pouvoir rembourser.
Avoir des enfants a un impact sur votre reste à vivre. Le demandeur doit subvenir à ses besoins en les habillant, en les nourrissant et en payant les divers frais liés à l’éducation. Le banquier peut donc tout à fait les inclure dans le dossier pour justifier un refus. Le reste à vivre doit être supérieur d’au moins 300€ par enfant. Lors d’un divorce, il y a également une pension alimentaire à verser qui reste prioritaire sur toutes les autres charges y compris le remboursement du prêt.
Le comportement bancaire
Avant de demander un prêt immobilier, il faut être en mesure de verser un apport qui représente généralement 10 % du montant du bien immobilier. Plus le demandeur a de l’argent sur le côté, plus le banquier pourra lui faire confiance. En effet, avoir de l’argent de côté et être capable de verser un apport sans difficulté sont la preuve que le demandeur fait attention à ses dépenses.
Il n’y a pas que l’argent qui compte, mais aussi votre comportement vis-à-vis de l’argent. Grâce aux relevés de compte fournis, le banquier pourra en avoir un aperçu. S’il constate que le demandeur est dépensier, notamment en voyant des sorties importantes d’argent pour des vêtements ou des loisirs, le banquier pourra demander de faire des efforts ou refusera la demande. Au contraire, si le demandeur a des dépenses stables et qu’il arrive à mettre de côté tous les mois, il y a de fortes chances pour que la banque accepte de le suivre.